vendredi 26 février 2010

Agra - Taj Mahal & Red Fort

Bon, qui ne connait pas le Taj Mahal ..... Mais connaissez vous son histoire ?? 


Le Taj Mahal, qui signifie Palais de la Couronne est situé à Âgrâ, au bord de la rivière Yamunâ. C'est un mausolée de marbre blanc construit par l'empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam. Elle meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant alors qu'elle allait à la campagne. La construction commence en 1631. Cependant, il demeure une incertitude sur la date exacte de la fin des travaux. Le chroniqueur officiel de Shah Jahan, indique que le Taj Mahal est achevé fin 1643 ou début 1644. Parmi les 20 000 personnes qui ont travaillé sur le chantier, on trouve des maîtres artisans venant d'Europe et d'Asie centrale. L'architecte principal fut Usad Ahmad de Lahore. Le complexe du Taj Mahal est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983 et le 7 juillet 2007, le célèbre monument a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde

.Le complexe du Taj Mahal

Le Taj Mahal est construit en utilisant des matériaux provenant de diverses régions de l'Inde et du reste de l'Asie. Plus de 1 000 éléphants sont employés pour transporter les matériaux de construction durant l'édification.
Le dôme central du tombeau est entouré par quatre minarets identiques, qui s'inclinent vers l'extérieur de telle sorte qu'en cas de tremblement de terre, ils s'écroulent dans la direction opposée au tombeau. À la gauche du monument se trouve une mosquée, faite de grès rouge, qui a été construite afin de sanctifier l'endroit et fournir un lieu de culte aux pèlerins. Du côté droit, se trouve une réplique symétrique exacte de la mosquée, destinée à maintenir la symétrie architecturale mais qui n'est pas employée comme mosquée car elle n'est pas orientée vers La Mecque.

Mythes et légende autour du Taj Mahal

La légende d'une planification par Shâh Jahân de la construction d'une réplique symétrique du Taj sur la rive gauche reste vivace. En marbre noir cette fois-ci, les deux bâtiments auraient été reliés par un pont. Il est peu probable cependant qu'ils aient été envisagés, le trésor impérial ne l'aurait pas permis. De plus, contrairement au marbre blanc que l'on trouve en abondance au Rajasthan, donc à peu de distance et à un prix très bas, même encore aujourd'hui, on ne trouve pas de marbre noir, en tous cas pas dans les quantités nécessaires, en Inde, ce qui aurait rendu les coûts de construction impossibles à assumer.

Wayne Begley met en avant la présence sur les bâtiments du complexe de 22 passages du Coran, dont 14 sourates complètes, en calligraphies de pierres noires incrustées dans le marbre blanc. Si la présence de parties du Coran paraît tout à fait naturelle, le choix des textes semble caractériser avec insistance les lieux comme une image du paradis. Ainsi le porche qui permet d'accéder au jardin porte la calligraphie de la sourate 89 qui se termine par : "Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée ; entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis" le seul passage où Allah s'adresse au croyant par un commandement direct. Les calligraphies présentes sur le bâtiment principal ont pour sujets principaux la plaine du jugement dernier et les plaisirs du paradis, choix dont on sait qu'ils ont été faits de concert par l'empereur, le calligraphe et l'architecte et qui paraissent curieux à l'historien pour un mausolée qui célèbre l'amour que l'empereur portait à son épouse.


Pour laisser le dernier mot à Wayne Begley : Le Taj, un bâtiment sans précédent, est probablement une des plus puissantes images de la Majesté Divine jamais créées. Sa beauté architecturale constitue la contrepartie formelle de notre concept mental le plus exalté, celui d'une divinité sans forme... Sa beauté relative est peut-être la manifestation de l'intention délibérée de refléter la Beauté absolue de Dieu.

Suivant la thèse développée par Purushottam Nagesh Oak, Shâh Jahân n'aurait pas construit le bâtiment, mais aurait acheté au raja Jai Singh de Jaipur un palais de grès rouge, l'aurait recouvert de marbre et transformé en tombeau pour son épouse. Cette hypothèse n'a pas reçu de reconnaissance de la part de la communauté scientifique.
Néanmoins, même si dès le départ le Taj Mahal aurait été une commande de l'empereur islamique, il n'en reste pas moins que la main-d'oeuvre était hindoue, et donc, bien que respectant l'absence de représentations de figures animales ou humaines (telle que la pratique islamique le prône généralement), il est fort probable que cette main-d'oeuvre hindoue, sans doute réduite à l'esclavage et hostile à l'occupation islamique, chercha à se réinvestir culturellement dans l'aspect décoratif du mausolée (d'où la présence de lotus, – symbole hindou par excellence, etc.), et d'autant que, comme toute construction islamique en Inde, il est à peu près certain qu'un temple hindou se trouvait à l'emplacement de l'actuel Taj Mahal, avant d'être rasé par l'armée moghole. Enfin, il est à rappeler qu'en hindi « mausolée » et « tombe » se traduisent par samâdhi (le Taj Mahal est un mausolée, une tombe), samâdhi signifiant aussi un état ultime (« illumination, immersion ») à l'adepte du Yoga, le dieu hindou Shiva étant le « prince du Yoga ».





Le fort rouge d'Âgrâ fut construit par Akbar. C'est un palais résidentiel pour son fils Jahângîr. À partir de ce moment-là, le fort n'est plus seulement une place militaire mais aussi un lieu de résidence. L'architecture est de style hindou, le style moghol s'affirmera plus tard sous Shâh Jahân.


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